J’ai mis du temps à comprendre l’importance et le potentiel de ce sujet.
Je pensais que ça ferait prétentieux. Ce syndrome de l’imposteur, qui te dit “tu ne connais même pas encore parfaitement le domaine, et tu vas aller l’expliquer aux autres ? Sur internet ? T’es sûr que t’es légitime ?”
C’est compliqué au début, parce que tant que tu n’as pas de résultats, l’importance du processus et son potentiel sont durs à imaginer. Et pourtant, il y en a tellement, des avantages à construire en public.
Alors, le jour où Tanguy m’a dit “Merci mec, de m’avoir suggéré de le faire”, ça m’a fait chaud au coeur.
Revenons une minute en arrière, pour comprendre où ça a commencé.
En 2021, je m’intéresse au Web3, et la technologie sous-jacente, la blockchain.
J’entends parler du domaine et je veux comprendre comment ça fonctionne, à quoi ça sert, ce qu’on peut faire avec, etc. Est-ce que c’est un gadget de plus, ou est-ce que c’est vraiment intéressant ?
Alors je lis tout ce que je peux sur internet, je dévore deux livres sur le sujet, je regarde des vidéos, pour comprendre au bout de quelques semaines, quelques mois de recherche, que c’est pas un gadget, que c’est pas “intéressant”, c’est potentiellement révolutionnaire. On va en avoir besoin plus vite qu’on ne le pense, ça va changer beaucoup de domaines.
Bref.
En 2022, je suis en alternance à Paris, mais ce n’est pas ça que je veux.
Je veux bosser dans le Web3, d’une manière ou d’une autre.
Je sais que beaucoup de choses dans ce domaine se passent sur Twitter, alors je décide de me créer un compte, et d’écrire sur le sujet.
Je ne sais pas encore comment, mais qu’est-ce que j’ai à perdre ?
Une semaine après que j’ai créé mon compte (j’ai 12 abonnés), un influenceur avec 20 000 abonnés me propose de rejoindre une communauté qu’il est en train de créer.
Je suis aux anges, “OUI, bien sûr, évidemment !”.
Je rejoins la communauté.
Parmi les 50 membres, on est 4 ou 5 à rapidement former une équipe pour structurer et développer le projet. On développe la communauté jusqu’à 100 membres, et mon profil Twitter grossit : 100, 200, 300, 500 abonnés au bout de 6 mois. Je deviens aussi ambassadeur d’un projet de DeFi, Voltage Finance.
Je termine mon alternance en août 2023, et après 3 mois de recherche, c’est par Twitter que je trouve mon premier job en freelance.
C’est aussi via Twitter que je suis maintenant en relation avec une agence de contenu, pour de nouvelles missions.
Au milieu de cette aventure, je parle à Tanguy de la communauté, des contacts que je me fais, de ce que j’apprends, etc.
Il décide de se lancer et de poster sur LinkedIn pour documenter son aventure en Product Design. C’est grâce à ses posts qu’un de ses anciens profs le contacte et qu’il décroche sa première mission en freelance.
Alors, est-ce que c’est facile ? Non, sûrment pas.
Au départ, tu te lances sans trop savoir ce que tu fais ; est-ce que c’est bien ? est-ce que c’est comme ça qu’il faut faire ? est-ce que je suis sur la bonne voie ?
Tu mets beaucoup d’efforts, tu donnes de ton temps, ton énergie sans vraiment savoir si c’est la bonne chose, sans avoir de résultat, là, tout de suite qui te dit “c’est bien, continue”.
Et pourtant, c’est bien ça qu’il faut faire : construire, publiquement, et parfois de façon incertaine.
Il faut le faire, au moins pour ces quatre raisons :
• Te discipliner et être régulier
Construire en public, c’est se lancer un challenge personnel.
C’est se dire que tu vas poster du contenu en ligne sur un domaine dans lequel tu n’es peut-être pas encore expert.
C’est parler de tes débuts, tes apprentissages, tes erreurs aussi, et le faire régulièrement.
Tu vas devoir le faire régulièrement, parce que contrairement à ce que tu écris en privé au fond de ton ordinateur, là, c’est en public. Les gens attendent la suite de l’aventure.
C’est ton image, ta capacité à être rigoureux qui sont en jeu.
Cette pression est très saine, parce qu’elle te pousse à être régulier, et discipliné. C’est là que les choses intéressantes commencent, parce que tu vas apprendre bien plus que tu ne le penses.
• Apprendre, et t’améliorer
Tu vas apprendre sur toi. Tu vas apprendre à accepter tes erreurs, et à en parler.
Tu vas apprendre sur le domaine qui t’intéresse, parce que c’est à force d’en parler, d’expliquer ce que tu apprends que tu te rends compte de ce que tu comprends vraiment, ou pas. Et tu te rends compte qu’il y a beaucoup de choses que tu ne comprenais pas vraiment.
C’est en enseignant que tu réalises si tu comprends vraiment un domaine.
C’est là qu’il va falloir surmonter le syndrome de l’imposteur.
• Battre le syndrome de l’imposteur
Tu vas devoir écrire sur des choses que tu viens de découvrir.
Expliquer des choses que tu viens d’apprendre, comme si tu connaissais le sujet mieux que les autres. Parce que quoi que ton cerveau te dise, c’est le cas.
Parce que tu connais le sujet mieux qu’hier, et que plein de gens sont justement à ce niveau : celui auquel tu étais hier.
Alors c’est précisément ça que tu dois faire : expliquer au toi d’hier, d’il y a un mois, un an, le sujet que tu viens d’apprendre.
Tu dois lui expliquer le mieux possible, pas uniquement comment ça fonctionne, mais à quoi ça sert, comment s’informer dessus, et quels questionnements ça t’as apportés.
C’est ça qu’on appelle apporter de la valeur : expliquer, le plus simplement et rapidement un sujet pour que les gens puissent comprendre en quelques minutes, les bases de ce qu’ils auraient mis des heures à trouver par eux-même sur internet.
Et tu vas le faire gratuitement.
Pourquoi ?
Pour quelque chose qui a encore plus de valeur : ta visibilité professionnelle, et les opportunités qui vont en découler.
• Se mettre en visibilité, et attirer les opportunités
Ça prend du temps, de l’énergie, et c’est parfois frustrant, mais c’est là qu’est la vraie valeur.
En créant, publiquement, en ligne, pendant plus ou moins longtemps, ton travail finira par être vu, et les opportunités finiront par venir à toi.
Pourquoi ce n’est pas le cas pour la plupart des gens ?
Parce qu’ils ne sont pas assez réguliers et qu’ils ne le font pas pendant assez longtemps.
Parce que c’est dur.
Il y a une citation que j’aime beaucoup d’Alex Hormozi, un entrepreneur américain qui dit “This is what hard feels like. This is why most people stop. This is why you can win.” (Voilà ce que te fait ressentir la difficulté. C’est pour ça que la plupart arrêtent. C’est pour ça que tu peux réussir.)
Alors, ça peut paraître très américain, mais c’est surtout très vrai. Il y a une raison pour laquelle 90% des podcasts ne passent pas l’épisode 3, et les 90% restant ne passent pas l’épisode 20.
En postant, régulièrement, et pendant longtemps, tu peux développer bien plus de visitilité que tu ne le penses, et avoir bien plus d’opportunités.
Comme le dit si bien Orelsan, “si c’était si facile tous le monde le ferait”.
C’est loin d’être facile, mais c’est pourtant simple ; il suffit d’être régulier, de l’être pendant longtemps, et tu verras beaucoup de portes s’ouvrir devant toi !
Si tu n’es pas sûr de ce que tu fais, c’est que tu es sur la bonne voix, et quand ils diront que tu as de la chance, c’est que tu auras déjà fait 80% du chemin.